Retour a Bangkok

Publié le par Najim

Alors le nord c'etait bien : les montagnes, les elephants, les tribus montagnardes etc..., mais j'ai quand meme envie de retrouver la plage. Il parait meme selon les voyageurs croises en chemin que le soleil soit revenu dans le sud. Mais avant de pouvoir m'adonner au farniente, passage par Bangkok oblige. C'est reparti pour 12 heures de bus de nuit sur les autoroutes thailandaises, l'ideal pour trouver le sommeil. Sitot mis un pied a terre, je constate que la pollution n'a pris de vacances, l'air pur des montagnes n'est plus qu'un vague souvenir. Apres une premiere journee consacree au shopping (mon sac va exploser), je tombe en sortant de ma guesthouse nez a nez sur un visage familier. Je le scrute, il me scrute et apres trois secondes de reflexion je tente : "Francaise ?". Ca me donne alors trois secondes de plus pour mettre un nom sur ce visage. Mais impossible a retrouver. Alors je me lance dans une nouvelle tentative : "IUP Commerce ?". L'autre : " Oui Najim, quelle surprise ?". Moi : "Desole, j'ai oublie ton prenom..." "Laurence" "Ah oui c'est ca !" Bref une camarade de promo dont les vacances en Thailande touchent a leur fin. L'expression "le monde est petit" prend evidemment tout son sens dans ces circonstances. avant de partir definitivement pour le sud, je dois d'abord accomplir une formalite administrative : prolonger mon droit de sejour en Thaiande. En effet les francais n'ont pas besoin de visa pour entrer dans le royaume, on nous accorde automatiquement 30 jours a la frontiere (contrairement aux bangladais ou autres iraniens). Rentre le 18 decembre sur le territoire et comptant repartir le 27 janvier vers la Malaisie, je n'ai d'autres choix que de sortir du pays et d'y revenir (pour ceux qui n'ont pas suivi et je suis sur qu'il y en a... 18 decembre au 27 janvier, ca fait plus de 30 jours donc sejour illegal en thailande donc risque potentiel de prison thaie...). Bangkok s'avere etre un lieu pratique pour effectuer cette formalite, en effet des dizaines d'agences proposent un voyage aller-retour dans la meme journee vers le cambodge, le service porte meme un nom : "Visa Run". C'est tres simple, on se tape 4h de bus jusqu'a la frontiere, on quitte la Thailande, on paye le visa pour le Cambodge (20 $), on dit bonjour aux voisins cambodgiens et on revient en Thailande quelques minutes plus tard ou le bus nous attend pour repartir a Bangkok. Oui mais voila, comme je n'aime pas faire comme tout le monde, je prends en effete le bus comme tout le monde, je passe la frontiere et une fois au Cambodge, je me dis que je n'ai pas tous les jours l'occasion de mettre les pieds dans ce pays et je decide de me payer une petite ballade dans la ville de Poipet (ville frontiere). Pour cela, rien de plus simple, plusieurs dizaines de cambodgiens proposent de nous transporter a moto. Le contraste avec le Thailande est frappant : bienvenue dans le tiers-monde. La ville de Poipet ressemble ni plus ni moins qu'a un gigantesque bidonville avec des enfants dans la rue faisant la manche, des culs de jatte ou unijambistes, consequence des mines anti-personnelles laisses dans le pays (le plus mine au monde). Le pays sort tout juste d'annees de terreur et d'un genocide (khmers rouges), pourtant les gens croises sont souriants. Je regrette deja d ene pas pouvoir y rester. J'y avais songe avant de prendre un "visa run", notamment pour visiter Siem Reap et les fameux temples d'Angkor. Mais j'ai ete decourage par la duree du trajet. Une prochaine fois, surement ! Apres pres d'une heure de visite guidee, je dois regagner le poste frontiere. Malheureusement, plusieurs cars en provenance de Siem Reap viennent de deposer des touristes et une queue immense attend son tampon pour la Thailande. J'espere alors que le bus va m'attendre pour rejoindre Bangkok. Deux heures plus tard, me voila avec mes 30 jours supplementaires sur mon passeport a la recherche de mon bus. Ouf, il est toujours la, il attend meme d'autres personnes.

FAIT DIVERS

Tranquillement attable a la terrasse d'un resto de Bangkok, un Thai visiblement sous substance decide d'eclater un verre pose sur une table. J'en recois meme un eclat. Bon, je vais pas mentir en disant que je me suis leve pour lui donner une correction...mais c'est parce que le serveur ne m'a pas laisse le temps. Je m'explique : le serveur en question est tout ce qu'il y a de plus clean : pantalon noir, chemise blanche, la raie sur le cote et rase de pres. Mais tres certainement mecontent de devoir ramasser les eclats de verre, il court vers le fautif, s'envole dans les airs, allonge sa jambe (ou les deux, je sais plus trop !) et "poum" sur la poitrine. Le gars se releve, essaie de fuir mais il est vite rattrape. S'ensuivent plusieurs gestes de boxe thaie que je ne saurais decrire. Le serveur est ensuite rejoint par le serveur d'un autre resto -une vraie confrerie- pour un lynchage en direct. Bref, le voyou est en train de passer un sale quart d'heure, un peu trop a mon gout pour un verre casse. Une fois l'incident clos, le serveur se confondra en excuses pendant 5 bonnes minutes, au point d'en etre genant.

 

 

Publié dans asie-oceanie

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